« Les portes de l’église s’entrebâillaient et trompaient le jour cristallisé par celui de l’air cru et de l’astre jaune dardant les goudrons. Une languette énorme lécha l’allée centrale du temple, inondant les bancs, touchant l’autel en enflammant la croix. Le cercueil sur son chevalet sembla en cales sèches, tel un petit berceau refermé contre les intempéries et cloué au-dessus d’un visage. Il parut ne rien peser lorsqu’on l’emporta, encore moins lorsqu’il s’enfonça entre les murs de tourbe, avec juste au-dessus de lui un dernier et mince chenal d’azur. Alors, oui, croyez-moi, il faut aimer encore de sang, parce qu’après, comment appréhender le souffle, une pensée, une intuition, un arôme rappelant le défunt et donnant à penser qu’il rôde encore auprès de nous ? »
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S’inspirant du lien entre la vie et la mort, Luciano Cavallini nous propose la description de ce passage dans Exercices de stèles – Le grand retour des cendres.
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